fbpx

SURMONTER UN TRAUMATISME

Dépasser un évènement douloureux

Un évènement, le trauma et son impact, le traumatisme

L’enfance, un divorce, un deuil, un accident, un cambriolage, une agression font partie des situations dont il est particulièrement difficile de se remettre. Pourtant, le temps et les quelques attitudes que vous serez capables de mettre en place, instinctivement ou non, viendront atténuer le traumatisme.

Il n’existe pas de recettes ou de procédures toutes prêtes pour les dépasser et surmonter un traumatisme. Par ailleurs, cela dépendra aussi de vos aptitudes personnelles. Votre environnement, aussi, y participera pour beaucoup.

Pas de bonnes conduites spécifiques et cependant, il y a des étapes que vous allez devoir passer, plus ou moins consciemment. Certaines seront faciles et rapides tandis que d’autres seront plus laborieuses.

De plus, un évènement peut être vécu différemment selon les individus. Il n’est donc pas nécessaire de vous comparer à d’autres et de vous culpabiliser. Donnez-vous du temps.

Vers la résiliencetraumatisme

Bien sûr, vous serez marqué à vie mais, de loin en loin, jusqu’à ce que cela devienne tenable puis partie intégrante de vous-même. Au fil du temps vous apprendrez à chérir cette fêlure. Celle qui rend votre regard si intense ; qui donne du mystère à la cicatrice que vous arborez ; Qui vous fait rire aussi fort que vous avez envie de pleurer. Le vide en vous, cet absent qui vous manque, que vous comblerez par vos plus beaux souvenirs…

Enfin, vous ne serez peut-être plus seul dans votre tête…et alors ? Ce sera toujours vous et tant que vous continuerez à vouloir tendre vers le bonheur, vous échapperez à ce jour que, de toute façon, vous deviez vivre.

Vous ne serez peut-être pas ce modèle de résilient qui rebondit si haut qu’il en touche la lune mais, vous serez riche d’une profondeur comme nulle autre pareille, et fort d’avoir un jour survécu.

Mais, pour l’instant, il est encore trop tôt pour que vous arriviez à le concevoir. En revanche, ne lâchez rien, cela vaut le coup!

Dépasser le traumatisme

Accepter vos sentiments et le mal-être qui découlent du trauma

Vous ressentez de la peur, de la colère, du stress et toute sortes d’émotions intenses que vous ne pouvez pas contrôler. Vous avez sûrement des cauchemars récurrents qui vous feront revivre l’évènement.

Il vous faut peut-être faire face au déni, et le faire tomber. Il ne résout, ni ne guérit. A l’inverse, il rallonge le chemin que vous allez faire pour vous sentir mieux.

On peut l’observer aussi dans le cas d’une enfance difficile que l’on se refuse à percevoir comme telle. Dans ce cas-là, il se peut qu’une fois adulte, nous nous replacions à chaque fois dans ces situations compliquées que nous avons très tôt et trop longtemps connu. Donc, plus vite nous comprenons que ce n’est pas normal, et plus clairement nous qualifions ce dont on a souffert.

Rejeter la culpabilité

« Et si et si » … C’était malheureusement votre destin et ce jour là était programmé pour cela. Plus vite vous comprenez que vous n’êtes pas responsable de ce qui vous est arrivé et plus vite vous pourrez agir pour vous reconstruire.

Accuser celui qui ne vous a pas empêcher de, dit que, etc…Ah, Vous vous faites du mal!!!

C’est humain et c’est tout à fait normal. Se refaire « le film » et se reprocher les choix qui ont conduit à la survenue du trauma ; Le manque de réactivité quand vous auriez dû passer à l’action… Et pourquoi vous ? Il en est ainsi, en cas de grand choc ou de surprise, le cerveau se met à l’arrêt et nous plongeons dans un état de sidération. Nous avons plus d’autre choix que d’être les observateurs de nous-même dans cette situation de cauchemar. Une fois figé dans cet état, toute opportunité de fuite, de défense ou que sais-je encore devient impossible. La tête ne sait plus décider et le corps ne peut plus réagir.

Dans le cas où vous êtes impliqué dans un accident et que vous êtes fautif : acceptez votre responsabilité, amendez-vous en agissant ou en réparant mais ne restez surtout dans la culpabilité. C’est stérile, néfaste et cela ne ramènera pas les choses en l’état.

Par ailleurs, ne cherchez pas à ce que l’on vous pardonne tout de suite. Tout le monde a besoin de temps. Essayer de vous raisonner et de vous dire, si l’on rejette vos excuses, que cela n’est pas définitif. Et que c’est leur droit. N’attendez pas du pardon votre réparation.

Faire ce qu’il faut pour se rassurer et reprendre confiance

Vous êtes sûrement en stress post-traumatique donc, votre niveau d’angoisse et de stress est régulièrement à son maximum. Vous avez besoin de vous sentir à nouveau en sécurité. Voyez ce qui peut vous aider à cela.

N’ayez surtout pas peur de paraître fragile, faible ou perdu : écoutez-vous et trouver ce qui pourra vous assurer un sentiment de sécurité. Ex : laisser les lumières allumées, la télé ou la radio ; Changer vos serrures (si vous ne le faites qu’une fois et que c’est juste un geste rassurant pour vous, et non une paranoïa que vous nourrissez) …L’idée est que cela vous sécurise sans tomber dans des manies incontrôlables. Fragile, vous l’êtes mais l’essentiel est de ne pas le rester !

Reprendre assez rapidement son quotidien

Essayez de réinvestir au plus tôt votre vie, vos habitudes et vos activités. Plus vous attendez et plus il y a de chances que cela vous semble difficile, voire impossible et donc, que vous y renonciez. Cela vous permettra de reprendre le contrôle de votre existence et reconnecter avec votre environnement.

Ex : reprendre la conduite accompagné d’un proche sécurisant, retourner sur les lieux si c’est votre chemin habituel, etc…

Alors que vous pensez que ce n’est pas le bon moment, prenez au contraire soin de vous. Améliorer votre routine pour vous bichonner. Allez chercher du bon oxygène, un peu de nouveauté ou quoique ce soit qui pourra vous faire vous sentir bien et vous revaloriser.

Physiquement, ne vous laissez pas à l’abandon. S’agissant des agressions physiques ou des viols, on peut avoir tendance à refuser son corps. Ne plus aimer le toucher ou être touché. Vous pouvez essayer de vous masser régulièrement ou de vous faire masser (par votre partenaire ou en institut). Un peu crispant au début, mais vous redécouvrirez assez vite le plaisir délassant que cela procure dans les conditions normales de la vie.

Repérer ce qui déclenche les fortes émotions

A force de vous comprendre, vous allez pouvoir les travailler et mettre en place des fonctionnements pour les calmer. L’idée, c’est de pouvoir composer avec, au départ, puis de les dompter pour éviter les débordements.

De même, les situations, paysages, objets, odeurs ou les bruits qui vous provoquent de l’angoisse vont devoir être apprivoisés et gérés pour qu’ils redeviennent des aspects de la vie normale.

S’aider et se faire aider pour surmonter un traumatisme

Passer à l’action

Trouvez quelque chose pour laquelle vous seriez content de vous investir. Qui vous apporterait du plaisir et l’impression d’être utile. Qui nourrit plus que jamais vos valeurs.

Vous pouvez décider de témoigner, d’apporter votre aide et votre soutien à des causes qui vous touchent. Devenir militant ou s’impliquer aide bien. Ainsi, vous ne restez pas focalisé sur votre douleur personnelle mais vous vous ouvrez à une cause qui va au-delà de vous.

Tenir un journal où vous y consignez vos ressentis mais surtout vos progrès et vos victoires sur vous-même et vos émotions.

Vous pouvez vous exprimer artistiquement et peu importe que vous ne soyez pas Rodin, Bruegel ou Rimbaud !!

Forcez-vous à vous replonger dans des émotions positives, à trouver des satisfactions. Une soirée entre amis, la famille, un musée, la nature et tout ce qui peut aider à renouer avec les beaux sentiments, la chaleur et la douceur. Faites le beau voyage dont vous rêvez!

Voyez au-delà de votre état de victime. Il est nécessaire de ne pas le nier au départ. Ce sentiment, une fois intégré, va se dissiper. En revanche, il ne doit pas perdurer. Personne n’est une victime à vie. On est victime d’un évènement, à un moment donné, et puis on passe à autre chose. On reprend sa place dans l’existence en tant que celui ou celle que nous sommes.

Rester dans l’état de victime perpétuelle va compliquer votre résilience, voire l’empêcher.

Se faire accompagner

Votre fonctionnement et vos réactions vous échappent. Vos humeurs sont changeantes. Vous avez des pensées suicidaires. Vous allez passer par des hauts et des bas. Avoir la sensation parfois de régresser ou de devenir fou. Il peut donc être judicieux de se faire aider par un thérapeute ou une association dédiée. Ainsi, vous allez pouvoir parler de ce que vous ressentez et obtenir quelques réponses utiles à votre rémission.

Les thérapies sont utiles pour sortir du déni, travailler ses émotions, mettre des mots sur les évènements traumatisants. Elles sont faites par des professionnels qui ont l’habitude et qui ne vous jugent pas.

Votre entourage, bien que compatissant, ne peut pas vous apporter cette aide-là. Il vous permettra, en revanche, par sa gentillesse et ses attentions de récupérer votre place en son sein. Il sera à vos côtés lors de vos baisses de morale et vos moments de doute.

La thérapie va s’imposer si vous avez vraiment trop de flashes, de cauchemars. Pour traverser une phase de dépression ou faire un deuil.

Il peut être prudent de consulter si vous avez la sensation de ne pas toujours « être dans votre corps ou dans votre tête ». Vous savez, un peu comme l’échappée que vous avez connu au moment du fait traumatisant.

En effet, on peut observer que le cerveau, pour échapper à d’autres situations très différentes mais qu’il juge dangereuse, se met en mode « déréalisation » ou en « clivage », avec une intensité et une fréquence plus ou moins problématique.

La thérapie par l’EMDR, sans que l’on sache trop bien expliquer pourquoi, est redoutablement efficace sur les traumatismes.

Les éléments qui participent favorablement

Les aptitudes personnelles

traumatismeCelles que vous allez naturellement mettre en place pour ne pas sombrer, avec notamment une aptitude à rebondir, à se détourner ou se distancier rapidement des situations négatives.

La vision que l’on peut porter, rétrospectivement, sur l’évènement.

Vous pouvez accéder à des lectures inspirantes sur la résilience. Elles vous inspireront des méthodes et des astuces que vous adapterez.

Toute chose à son pendant. Vous pouvez aussi réfléchir et voir ce que cet évènement a modifié positivement chez vous. Etes-vous devenus plus profond ? plus croyant ? plus empathique ? Plus fort ? Plus ouvert ?

Cela vous a-t-il permis de mettre fin à des situations que vous supportiez, jusque là, sans jamais les solutionner ?

Vos liens avec certains proches se sont-ils renforcés ?

Avez-vous envie du meilleur pour vous à présent ?

L’environnement

Votre famille, votre partenaire, vos groupes sociaux peuvent jouer un grand rôle. Laissez-les vous divertir. Acceptez de faire régulièrement diversion à votre douleur. Saisissez la chance d’avoir alentour, un cercle familial et amical affectueux et bienveillant.

Pour les plus solitaires d’entre vous, ne restez pas seul. Essayer de sortir deux ou trois fois dans la semaine. Aller dans les milieux associatifs mais ne vous isolez pas. Au début, vous pouvez vous limiter aux associations de personnes qui ont vécu la même chose, puis vers d’autres amicales, histoire de ne pas ressasser.

Au plus bas, vous aurez tout intérêt à prendre de la distance avec ceux qui vous jugeront ou qui ne vous comprendront pas. Loin d’eux l’idée de vous blesser mais certaines personnes ne peuvent concevoir l’inconcevable.

Rompez avec ceux qui tentent de dédramatiser, et de ce fait, vous font douter de l’intensité des émotions que vous devez ressentir.

Les statisticiens qui vous apprennent que vous êtes dans la tranche de pourcentage des personnes à qui tout cela arrive… Bref, ceux qui ne vous aident pas.

Enfin, nous ne sommes pas dans un film, ceux qui, après coup, vous disent ce que vous auriez dû faire ou ne pas faire, n’ont jamais été à votre place. Comment peuvent-ils présumer de leurs réactions ?

Et puis, ce qui est fait est fait, malheureusement.

A l’inverse ne laissez pas autrui vous enfermer dans un rôle de victime pour la vie. Marqué, comme si vous aviez un handicap.

L’intérêt de cette prise de distance est de vous protéger et d’éviter toutes les sources qui pourraient vous replonger dans vos sentiments de culpabilité, de colère ou d’incompréhension. Ou à l’inverse, qui vous feraient douter du bien fondé de tout ce que vous mettez en place pour aller mieux.

Veillez à faire respecter votre pudeur. Si vous n’avez pas envie de vous confier à certains, même s’ils sont proches, cela vous appartient et c’est votre droit le plus légitime. De même pour les questions auxquelles vous n’avez pas envie de répondre.

Pour conclure

traumatismeIl n’y a pas de méthodologie. En revanche, il est nécessaire de vous reconnaître le droit d’être « victime » dans un premier temps et de vous accorder des pensées et des sentiments les plus sombres.

Pour s’extirper vite et définitivement de cet état, il faut l’accepter, puis prendre de la distance avec des actes positifs qui vous feront aller de l’avant.

Parler reste important. Ne pas s’isoler, ni s’enfermer dans sa tête ou ressasser, mais faire un travail sur soi et ses émotions.

Enfin, veillez à restaurer votre image et l’estime de soi dont vous allez avoir besoin pour rebondir.

Personne n’est irremplaçable : vous pouvez aussi décider de prendre de la distance avec ceux qui ont concouru à la situation, les témoins passifs ou ceux qui desservent votre rémission.

Alors, Défroisse tes ailes et vole ! vole ! petit Papillon vers l’infini de tes possibles !!!

Plus

https://lavieautaquet.com/2018/04/08/sortir-de-la-deprime-reprendre-gout-a-la-vie/

Apprendre à gérer ses émotions : 1h gratuite d’accompagnement

Surtout n'hésitez pas à laisser un commentaire !

%d blogueurs aiment cette page :