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JE NE SUPPORTE PLUS MON ENFANT

Comment éviter de faire du mal à son enfant

Des situations ingérables

Vous vous sentez dépassé dans votre rôle de parent ? Vous avez de moins en moins de patience car vous ne comprenez pas toujours ce qu’il se passe dans la tête de votre enfant. Comment gérer certaines situations simples ? Vous vous énervez et ne trouvez plus trop de plaisir à remplir vos fonctions de parent tant certains moments de ce quotidien vous stressent. Que le phénomène soit apparu au fur et à mesure ou que vous l’ayez toujours ressenti, vous vous en voulez et vous avez trop honte pour vous confier.

En effet, quel parent convenable pourrait se conduire ainsi et ressentir, régulièrement de l’agacement, du rejet ou de la violence à l’égard de son enfant ?

Vous observez votre conjoint et pour lui tout a l’air si facile, si naturel. Donc, il vous est impossible de lui en faire part, de peur de changer le regard qu’il porte sur vous. Si vous êtes une maman ou un papa au foyer, il vous semble d’autant plus inconcevable d’en parler parce que « vous ne faites rien de vos journées » et que celles-ci devraient alors être consacrées à l’éducation et l’épanouissement de votre enfant.

Quelque chose cloche

Si vous deviez être honnête avec vous-même, vous diriez que vos comportements inadaptés vous soulagent sur le moment. Et ce, malgré la honte et la tristesse que vous ressentez immédiatement après. En dépit de l’affection que vous lui portez.

Vous vous jurez de ne plus recommencer mais non, vous rentrez ou vous êtes rentré dans une spirale infernale.

Vous demandez pardon à votre enfant et tentez de lui expliquer des choses pour justifier votre comportement ? C’est une bonne chose et cependant cela n’est pas suffisant. De plus, dans quelle mesure devez-vous lui expliquer vos démons ? Lui remplir la tête et le cœur de vos propres sentiments ou de votre vécu ?

Protéger son enfant : oser demander de l’aide

Dans un premier temps, peut- être est-il judicieux d’entamer une psychothérapie. Elle vous aidera à comprendre ce qui, dans votre vécu, a pu provoquer de tels sentiments et comportements.

Ne craignez pas le jugement, ces spécialistes sont neutres et formés pour vous venir en aide.

Se soulager et comprendre

Pour commencer, vous aurez la possibilité de verbaliser et de vous confier sans être jugé. C’est l’occasion de sortir du déni et d’accepter de poser un regard franc sur la nature de vos actes. Décrypter les sentiments ou sensations que cela vous procure.

Puis, au fur et à mesure des séances, vous comprendrez quels éléments de votre enfance et de votre existence vous empêchent de ressentir les sentiments et d’avoir des comportements « appropriés ».

Enfin, ce suivi permettra de repérer les situations que vous avez du mal à gérer ainsi que les symptômes physiques qui laissent présager « le passage à l’acte ».

La finalité sera que vous serez capable d’identifier dans votre passé les « traumatismes » qui vous poussent à agir, les situations qui font naître en vous des émotions et des ressentis inappropriés ainsi que les signes d’alerte. Des premières clefs pour faire autrement et mettre à l’abri votre enfant.

Une psychothérapie nécessaire mais pas toujours suffisante

Colère et pulsions incontrôlables

Beaucoup de spécialistes le reconnaissent. En effet, dans certains cas, ces comportements relèvent d’une perte de contrôle, d’une pulsion. Des traumatismes, dès l’enfance, non verbalisés sont ressentis au plus profond de son corps. Une ou des situations vécues, injustes ou abusives, peuvent en être l’origine. Elles vont faire naître des sentiments que l’on va exprimer à l’intérieur de son corps. Soit que l’on ne soit pas en âge de comprendre ce qui se joue derrière la situation, soit qu’il ne nous est pas accordé d’exprimer un quelconque sentiment. Cette émotion corporelle s’imprime alors au plus profond de soi et devient incontrôlable. Plus tard, elle prendra la forme d’une pulsion court-circuitant toute autre forme de réponse rationnelle et adaptée vis-à-vis de situations qui nous dépassent.

Finalité : se comprendre pour restaurer le lien naturel à son enfant

Il y a donc tout intérêt, une fois que l’on a compris le pourquoi des choses, à mettre en place des actions pour changer de façon durable ses fonctionnements. Il ne s’agit pas de se forcer même si au début rien de ce que vous allez mettre en place vous sera naturel.

Un travail dans le temps permettra la déconnexion de schémas imprimés en vous et, ainsi, des pulsions et des pensées qui vous font agir. Donc, vous allez  « vous  reprogrammer ». La finalité étant que vous puissiez vivre une parentalité sereine. Trouver du plaisir dans votre quotidien avec votre enfant.

Mettre toutes les chances de son côté

Idéalement il serait bon de mettre votre enfant à « l’abri ». Trouver un appui ou un relais parmi vos proches. Peut-être avez-vous un ami ou un parent pour prendre le relais avec votre enfant lorsque cela devient dur ? Pour prendre en charge quelques actes de votre quotidien que vous avez du mal à gérer en parallèle ?

S’en remettre aux services sociaux, lesquels ne vont pas vous enlever votre enfant. En effet, dès lors qu’il y a appel à l’aide, ils vont considérer que vous vous souciez de son bien- être et vont privilégier la conservation du lien. Une aide pourrait être mis en place pour vous soulager lors de moments ou de tâches particulièrement sensibles.

Enfin, les associations spécialisées qui vous accueilleront et vous aideront à trouver les solutions adaptées à votre situation.

Quelques postulats pour bien agir avec son enfant

  • La parentalité libère souvent notre enfant intérieur (l’enfant jaloux, frustré, agressé, harcelé ou en colère),
  • Il n’y a pas de parent idéal ou parfait, ça c’est un fantasme,
  • Qu’on peut être aidé à devenir parent,
  • De même, il n’y a pas d’enfant idéal,
  • Dans le même ordre d’idée, il n’y a pas d’enfant difficile. C’est le rapport avec lui, dans telle ou telle situation qui peut l’être, lequel est aussi conditionné par les solutions et les réponses que vous savez ou non trouver. Par ailleurs, il peut remettre en question l’image du parent idéal que vous avez rêvé de devenir. Ce qui crée du ressentiment et peut-être une forme de rejet de votre part.

En revanche, l’enfant est sensible aux humeurs et aux émotions

Votre état intérieur, s’il n’est pas contrôlé, va induire chez lui des comportements : vos sentiments négatifs, même non matérialisés par des actions, vont impacter son confort et sa sensation de bien-être. Il peut donc pleurer en réponse au stress, à l’agitation ou à la colère que vous contenez en vous,

  • Il n’est pas vous, ni votre prolongement ni la décharge de vos émotions.
  • L’enfant n’a pas le pouvoir de vous réparer, de vous redonner la joie ou l’équilibre perdu. Il ne peut pas fragiliser ou consolider votre couple. Tout cela est de votre ressort,
  • Le déni et la recherche d’excuses systématiques participent à la situation abusive,

Pour finir, si parfois la situation abusive fait du bien, cela ne veut pas dire que vous êtes sadique. Le sentiment que vous ressentez est bien plus complexe que cela. Toutefois, ce n’est pas pour autant qu’il ne faille ps réagir et regarder les faits en face.

En conclusion 

Seul, vous n’y arriverez pas. Le risque est de se replier dans la cellule familiale proche et de ne plus maîtriser les phénomènes. Sans recul, la situation risque de se détériorer davantage. La honte, le déni, le sentiment de « normalité » vont s’installer inhibant progressivement vos possibilités de changer la donne.

Au contraire, aller chercher l’aide et le recul nécessaire auprès de l’extérieur pour corriger ce qui doit l’être. Afin de vous donner l’opportunité d’agir. Ainsi, cela donnera une chance à l’enfant de s’épanouir dans une atmosphère sécuritaire et harmonieuse. De recevoir l’amour et l’attention dont il a besoin (que vous n’avez peut-être pas reçu, vous-même).

Et si vous avez le courage d’en parler, c’est que vous vous souciez du bien-être de votre enfant. Ça, c’est de l’amour. Par ailleurs, les intervenants qui vous viendront en aide ne vous jugeront pas. De par leur expérience ils savent combien il est difficile pour des parents d’avouer qu’ils ne savent pas faire. Encore plus dur de verbaliser ses actes quand on les sait inappropriés. Un suivi préventif pourra être mis en place (conservation de l’enfant dans le foyer familial).

Enfin, pour vous donner du courage à agir :

Pensez qu’il ne s’agit pas de vous, de votre tranquillité ou des regards qu’on pourrait poser à votre endroit mais de votre enfant. De sa sécurité, son équilibre et de son bonheur. Il en va de son développement physique et psychologique. Tout cela va déterminer sa capacité à devenir un enfant, un adolescent puis un adulte outillé pour vivre une belle vie. Etre capable d’aimer et de construire dans la bienveillance. Rompre la malédiction familiale.

Etre parent n’est pas toujours instinctif, il n’y a donc rien de mal à apprendre à le devenir. Cet apprentissage vous permettra de vivre à nouveau le bonheur avec votre enfant. De retrouver quiétude et sérénité..Tout cela sera bientôt derrière vous, alors courage et agissez !!

Pour aller plus loin

http://www.caf.fr/sites/default/files/caf/791/Documents/Partenaires/cahier_des_charges_pif.pdf

 http://enfance-et-partage.org/

 

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