Retrouver énergie et bonne humeur grâce à son alimentation
Comment l’alimentation nous rend agressifs, déprimés ou anxieux
Il n’est plus à démontrer que l’intestin fonctionne comme un cerveau. Il est notre deuxième cerveau. Doté d’un système nerveux autonome, il est relié au système nerveux central (par le nerf vague) et donc au système limbique, siège de nos émotions. C’est pourquoi manger tel ou tel aliment va nous apporter de la satisfaction ou nous réconforter. A l’inverse, une contrariété peut nous empêcher de digérer, nous donner la nausée ou tout simplement nous couper l’appétit.
La sérotonine, hormone du bien-être est produite pour plus de 80% par l’intestin. Il est le siège de nos neurotransmetteurs et va émettre par l’entremise du nerf vague (qui fait le lien entre ce dernier et les différentes zones de notre cerveau).
Ce simple mécanisme, observé de nous tous n’est pas le seul que l’alimentation active, et selon nos choix, celle-ci nous permettra de fonctionner plus ou moins bien.
Evidemment cet article va « enfoncer plein de portes ouvertes » et pourtant combien sommes-nous à avoir renoncé à adopter une bonne hygiène alimentaire ? A être toujours épuisé ou sous pression ?
l’alimentation pour nourrir le corps et le cerveau
Et bien oui, l’alimentation va impacter nos humeurs, notre vitalité ou notre sérénité. Elle n’assure pas simplement une fonction « mécanique » . Ce qui est bon au goût, peut nous faire du tort à plus ou moins long terme. Cela va dépendre de la fréquence à laquelle nous consommons l’aliment, de notre métabolisme et de comment nous nous dépensons physiquement. De plus, l’association de cet aliment à d’autres aliments nocifs va également jouer un rôle. Une mauvaise alimentation encrasse l’intestin, qui ne peut jouer son rôle efficacement, influence la sécrétion des hormones et peut affoler ou affecter les signaux que l’intestin va envoyer au cerveau.
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Les glucides :
Diabolisés, ils sont pourtant essentiels à notre alimentation. C’est notre carburant et sans eux il nous serait difficile de fonctionner et d’avoir de l’énergie. Ils nous font grossir ou ils nous font du mal parce que nous les consommons raffinés et transformés (avec, au passage, beaucoup de graisses, d’autres sucres, du sel et toutes sortes d’additifs).
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Les lipides :
Eux aussi sont mal consommés en général. On en utilise trop et de façon impropre (beurre cuit, huile frite…) Nous en rajoutons en plus des aliments industriels et transformés qui en contiennent plus que de raison !!
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Les protides :
Loués par beaucoup d’entre nous, ils sont déjà contenus en quantité dans les fruits, légumes et légumineuses. Nous ajoutons à ces apports, poissons et viandes. Or, sans vouloir vous contrarier, dans la viande, il y a plus de graisse et d’hormones que de protéines (si, si).
Est-ce le sucre qui favorise l’agressivité chez les enfants ? (comme beaucoup le disent) : non c’est l’association sucre plus graisse plus excès de gluten, stabilisateurs, conservateurs, colorants, sel, etc… qui va exacerber l’agitation et l’agressivité chez l’enfant.
Il en est de même pour les laitages qui contiennent des vaccins, des pesticides, des antibiotiques, des hormones et encore beaucoup de choses peu affriolantes. Selon une étude de l’OMS, les pays consommant le plus de produits laitiers seraient ceux qui détiennent les taux record de diabète de type I chez l’enfant et d’ostéoporose. A l’inverse, les pays, comme l’Asie, où la population n’en consomment pas ou très peu ne connaîtraient pas ces problématiques.
Pour faire simple, lorsque nous consommons un produit raffiné, nous consommons tout un tas de toxines et perturbateurs endocriniens comme les pesticides, les fongicides, les hormones, les antibiotiques, les épaississants (parfois du gluten qui n’est pas le meilleur ami de l’intestin), les exhausteurs de goût (glutamate par exemple qui est addictif, donc votre cerveau va l’aimer et se souvenir qu’il l’aime!!), les colorants, les traitements opérés sur le contenant (plastiques et boites de conserves) et donc il y a de quoi « trafiquer notre métabolisme ».
Un exemple : nous décidons de manger une simple soupe, le soir, accompagné d’un morceau de pain et bien, si on choisit de consommer une soupe du commerce et un pain industriels, il y a de fortes chances que l’on ingère double dose de gluten (on alourdit le pain par des ajouts de gluten) ou amidon et double ration de sel. Au passage, on aura aussi consommé de l’huile et du sucre (et tous les additifs qui vont bien).
Vous comprenez qu’à ce régime-là, on ne peut pas être au taquet de notre forme ! Il est impossible, de maintenir une alimentation saine et équilibrée. Et toute cette mauvaise alimentation fatigue les surrénales, déréglant au passage l’équilibre chimique dans notre cerveau et celui d’hormones essentielles comme le cortisol (stress : réveils difficiles, insomnies, anxiété) ou la sérotonine (zénitude : maîtrise de soi, moments de plaisir et de calme de plus en plus rares).
Et c’est ainsi que nous perdons énergie et bonne humeur; Sérénité et capacité de relativiser. Les réveils sont difficiles, on s’agite alors que l’on a cette sensation d’être très souvent épuisé et sans patience. Les moments du quotidien qui devraient être du plaisir nous pèsent.
Humeurs changeantes, colères et indécision
Pour nos enfants, il en est de même à ceci près, qu’ils n’ont pas fini leur croissance. Leur cerveau est encore en construction. Les gâteaux, les chips et les bonbons industriels sans oublier les boissons que nous leur accordons pour leur plus grand plaisir, c’est aussi du stress, une concentration défaillante, de l’agressivité et de l’agitation !!
Dans beaucoup de ce qu’ils aiment il y a :
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Des colorants synthétiques obtenus à partir de dérivés de pétrole
De nombreuses études scientifiques soupçonnent un lien direct avec le phénomène d’hyperactivité. Des études cliniques, menées auprès d’enfants et adolescents dans les années 70, ont rapporté des changements de comportement radicaux dès lors qu’on les supplémentait en fruits et légumes frais et qu’ils supprimaient majoritairement les aliments industriels. Non seulement ils devenaient calmes et tempérés mais leurs résultats scolaires s’amélioraient grâce à une meilleure concentration. Officiellement rien n’est encore confirmé (on est en droit de se demander si tout cela est bien sérieux. Ou alors, comprendre simplement que les lobby de l’ industrie agro alimentaire ont, encore une fois, fait du bon job!)
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Des édulcorants qui ne sont pas tous très bons non plus
Le sirop de maïs par exemple (glucose-fructose) que l’on peut retrouver dans les viennoiseries, les confiseries, les chocolats au lait et boissons industrielles (jus de fruits et soda) peuvent amorcer, dès le plus jeune âge des problèmes hépatiques (vésicule biliaire et foie qui sont les organes de la décision et du discernement à court et long terme, d’après la médecine chinoise). Encombrés ils vont, de ce fait, altérer la prise de décision et les choix, ce qui peut expliquer certaines bêtises et comportements inappropriés de la part de nos enfants ; et même l’indécision),
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Des conservateurs comme le BHA et le BHT
Le Butylhydroxyanisol et le butylhydroxytoluène qu’on peut trouver dans les friandises (afin d’éviter que les graisses ne rancissent). Difficile pour certains de le métaboliser, il peut donc être source d’agitation et de trouble de l’humeur chez l’enfant (sans que l’enfant ne se plaigne de troubles physiques ou digestifs).
Plus fragiles, nos enfants vont donc assimiler ces aliments qui auront des impacts sur leurs comportements et leurs humeurs. Les colères peuvent être plus longues, plus virulentes et plus régulières (alors que vous pensez que leur état pourrait être dû à une journée fatigante, une frustration ou un «caprice »). Leur discernement va être fragilisé. Face à un besoin, une frustration ou un mécontentement (qu’ils auraient pu rationnellement verbaliser), ils vont s’exprimer dans un état émotionnel disproportionné ou inadapté.
On peut se dire, après tout, que si l’on commence à tout regarder on ne fait plus rien !! Effectivement et pourtant à force de se dire un « peu de ça et de ci de temps en temps cela ne fait pas de mal » on finit par trop en consommer. C’est pourquoi, si vous prenez le temps d’inspecter votre frigo et vos placards vous vous rendrez compte très vite qu’ils sont pleins de tous ces ci et ça !! Et donc, qu’il y a bien longtemps que vous mangez quotidiennement une multitude de ces aliments nocifs.
Une meilleure alimentation va vous apporter plus d’énergie et de bonne humeur permettant une motivation sur le long terme pour cuisiner vous-même des recettes simples et goûteuses et y prendre plaisir.
Mes conseils pour retrouver énergie et bonne humeur pour vous et toute la famille :
Privilégier le frais et les saveurs
Partager en famille des plats savoureux apporte toujours du plaisir et permet un moment convivial. On ne mange pas (besoin vital) : on déjeune, on dîne ou on soupe (convivialité, partage et plaisir).
Changer quelques habitudes
Remplacer le plus souvent possible les jus industriels du matin par des fruits pressés ou des smoothies (en faisant un mélange de fruits ou mélange de fruits et légumes) pour retrouver une énergie vitale et naturelle,
S’offrir un goûter avec du pain et du chocolat de bonne qualité (et le moins trafiqué possible !) en remplacement des biscuits ou de la brioche fourrée industriels,
Alterner les goûters avec des fruits (en salade de fruits par exemple ou compote mi-cuite pour changer des fruits entiers),
Préparer des biscuits ou des gâteaux maison pour être sûr de contrôler les apports de graisse, de sucre et de sel,
Utiliser le lait ou la crème de coco en remplacement des beurres ou des crèmes fraiches (en plus cela donne un bon goût),
Utiliser davantage d’épices, herbes, plantes et fleurs, ce qui permet de moins saler les plats tout en relevant le goût. De surcroît, elles ont des fonctions positives sur notre organisme. Certaines sont revitalisantes et reminéralisantes, d’autres facilitent la digestion, la thermogénèse. Elles ont également des vertus reconnues sur l’énergie, la solidité des os etc… (Persil, ortie, pissenlit, bouton de capucine, lavande, bleuet, primevère, bourrache, oseille par exemple à cuisiner en soupe, en tarte, en galette, en quiche ou en dessert),
Faire des frites maison (pour contrôler l’apport en graisse, la qualité de l’huile utilisée et éliminer les additifs qu’on ingère lorsqu’on les achète toutes prêtes). On prend le temps de bien rincer les pommes de terre afin de les débarrasser de l’amidon qui risquerait de produire de l’acrylamide (déclarée cancérigène par l’OMS), molécule détectée depuis 2002 dans divers aliments contenant des amidons par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Découvrir de nouvelles recettes pour un plein d’énergie et de bonne humeur
Cuisiner soi-même sa soupe, ses purées et ses légumes pour éviter les aliments néfastes pour la santé (physique et psychologique). Utiliser les épices pour assaisonner et donner du goût,
L’hiver, au lieu de consommer plus gras et plus salé, privilégier les aliments et les épices qui réchauffent. Le gingembre, curcuma, clou de girofle, poivre, cumin, ail, échalote, oignon, thym, laurier, le piment, la cannelle, le riz, le Sarrazin, le potiron, la pomme de terre, la carotte, l’igname, les champignons sont goûteux et efficaces,
L’été, consommer des aliments qui rafraichissent et hydratent (fenouil avec modération car diurétique, concombre, salade verte, pastèque, persil et menthe frais, crudités ou mi cuits pour une digestion plus facile, soupes froides…).
Adopter des boissons naturelles et sans sucre (aucun, donc pas d’édulcorant) à base d’essence de menthe ou de réglisse. confectionner des boissons confectionnées avec des feuilles de menthe, des agrumes et du concombre (énormément de variantes possibles selon vos goûts et votre imagination)…
Essayer l’eau de coco en boisson rafraichissante. Peu sucrée, elle est énergisante et hydratante,
Bref, Profiter de la chaleur pour faire un break avec le sucre des boissons et des gâteaux industriels et faire le plein de sucre et de vitamines naturelles.
Privilégier le frais plus que le glacé (pour les boissons par exemple qui après coup, donnent chaud)
Eviter les fruits crus après un repas riche (qui entravent, contrairement à ce que l’on croit, la digestion et causent des ballonnements),
Rester attentif aux compositions des produits qu’on achète (notamment les friandises et boissons pour les enfants),
Rajouter les épices et herbes aromatiques en fin de cuisson (pour ne pas perdre tous leurs bénéfices en les cuisant trop),
Faire le plein de minéraux avec des salades vertes diversifiées et des légumes verts, châtaignes, fruits secs,
Choisir une boulangerie véritablement artisanale pour s’assurer de la qualité nutritive des produits achetés,
Alterner avec des farines complètes et farines autres que de blé (pour soulager les intestins de tout ce gluten qui ralentit la digestion et congestionne l’intestin),
Rester modéré quant à la consommation des produits animaux
Faire le plein de protéines avec des légumineuses (haricots blancs et rouges, lentilles, pois chiches…),
Varier la consommation de fruits et légumes en fonction de la saison,
Partager des moments de bonne humeur en préparant en famille des quiches ou des pizzas maison,
Renoncer aux viandes et laitages systématiques (l’alimentation moderne étant pas mal supplémentée en vitamines, calcium et oligo-éléments)
Eviter de consommer trop gras, trop sucré, viandes et laitages au dîner (qui favorise agitation et insomnie, réveils nocturnes et cauchemars),
Consommer de la viande et du poisson de bonne qualité (et dont la provenance est tracée), accompagnés principalement de légumes,
Apprendre à cuisiner « le légume » que l’on trouve habituellement fade sans avoir à rajouter sel, corps gras pour le rendre « comestible » mais au contraire pour mettre en relief son goût subtil et savoir l’accommoder avec quelque chose de bon et de sain.
Avec ces quelques conseils vous aurez une alimentation plus saine :
Pour retrouver énergie et bonne humeur, vous allez déjà intégrer plus de fruits et légumes frais à préparer vous-même. Ces nouvelles habitudes vont permettre de vous débarrasser d’un certain nombre de substances qui perturbent le métabolisme naturel. cela va permettre à toute la famille de faire le plein d’énergie, de vitamines et de minéraux et de mieux les assimiler.
Les habitudes alimentaires des enfants vont quelque peu se modifier. Ces derniers finiront par aimer manger moins sucré et apprécieront les fruits et préparations allégées faites maison).
Vous observerez plus d’énergie positive et moins d’agitation en débarrassant une bonne partie de vos repas de tous les ajouts chimiques et néfastes pour la santé.
Enfin, pour conclure, vous allez vous apercevoir qu’en consommant des fruits et légumes frais, on arrive plus vite à satiété et durablement. Ces repas se transforment directement en énergie car le corps n’a plus besoin de lutter pour évacuer les toxines contenues dans les produits industriels que vous consommiez.
Débarrassé de toutes ces toxines vous allez pouvoir cheminer vers plus d’énergie et de bonne humeur.
Pour finir, il y aura plus d’intérêt pour vos enfants à vous aider à la cuisine. En effet, vous passerez des moments ludiques, plein d’énergie et de bonne humeur, pendant lesquels ils découvriront le bonheur de cuisiner. En effet, ce sera autrement plus motivant et amusant que lorsqu’ils vous voient sortir de l’emballage une misérable pizza, des légumes surgelés ou une soupe en brique ! Ils connaîtront un vrai éveil des sens.
Et les gourmands de la maison vous remercieront car manger un peu trop n’aura pas d’incidence !!
Pour aller plus loin :
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs393/fr/
http://www.60millions-mag.com/2016/11/24/saumon-le-bio-n-est-pas-irreprochable-10800
https://lavieautaquet.com/2017/11/12/bien-salimenter-traquer-perturbateurs-endocriniens/